Après ce magnifique voyage en Birmanie, je n'avais absolument pas envie d'atterrir dans une des plus grandes villes d'Asie connue aussi bien pour sa vie nocturne déjantée que ses street food. 

Si vous avez vu le film Hangover, vous comprendre de quoi je parle. 

Je me place dans la file pour attendre un taxi et me voilà quelques minutes plus tard sur une six voies en train d'observer les alentours. Ici on conduit à gauche et il va falloir que je m'habitue surtout pour traverser. 

Plusieurs modes de transport existent pour se déplacer dans la ville : le taxi au mètre jugé le plus économique sauf lorsque ça bouchonne, le tuk tuk beaucoup plus cher et sans climatisation, le vélo mais qui ne demeure pas très pratique au vue de la circulation, le bateau idéal pour rejoindre les gros points touristiques et enfin les pieds qui sont aussi efficaces. 

Elle m'a été conseillée​ par Jacob qui avait séjourné auparavant. Elle est tenue par un jeune suisse allemand qui parle 5 langues dont le thaï ( chapeau l'artiste ). L'atmosphère est très peace avec des petites lumière tamisées et des sons originaux. Mais surtout, elle est placée​ dans un quartier calme non loin de la très fameuse et bruyante soak road ou autrement prénommée la rue des backpackeurs fêtards. 

Je pose mon sac dans un dortoir de 12 lits avec la climatisation à fond. 20°C d'écart doit séparer l'intérieur et l'extérieur de la pièce. 

Sam, un birman qui boss dans l'auberge propose une sortie nocturne au marché le plus connu de la ville : le.Chatuchak market.

Maintenant que je voyage définitivement seule, cette sortie est l'occasion de rencontrer de nouvelles personnes. 

Je ne compte plus le nombre de marchés​ visités depuis le début de mon trip. Je m'attendais à une foire traditionnelle​ mêlant fruits légumes et vêtements. J'avais complétement tord et ce fut tout l'inverse. 

Le marché est une sorte de brocante où l'on trouve des objets vintage, des beaux vêtements, de la maroquinerie, mais aussi des restaurants et des bars. 

J'étais littéralement scotchée​ par la modernité du lieu, surtout après la Birmanie. Je suis définitivement bien en Thaïlande, le pays le plus développé de l'Asie du Sud est. 

On se balade le long des allées, on mange un fameux Pad Thai légèrement épicé, puis on traine jusque tard dans la nuit sans se rendre compte que le temps file. 

Le lendemain je suis malade...peut être un plat que j'ai mangé 24h avant en Birmanie ?

Je suis coincée au lit et je dois renoncer à visiter Bangkok. 

Le jour d'après je me sens mieux et je ne perds pas de temps.

Aucun programme fixe donc je décide de me balader dans les rues et de chiner dans les marchés locaux. J'en profite également pour me rendre dans les célèbres centres commerciaux.
La superficie des lieux est impressionnante : 6 étages, des escalators qui s'entrecroisent et de la musique qui résonne dans l'enceinte. Après 4 mois sans réellement voir de magasins tels que nous les connaissons en Europe, je peux vous dire que cela fait bizarre de retrouver cette forme de civilisation. 

J'avais prévu de visiter l'incontournable grand palais mais la chaleur et la foule de touristes​ m'ont vite découragé dans ma lancée. 

En début de soirée, je retrouve Elzabeth une jeune hollandaise qui va voyager durant 4 mois. Nous faisons également la connaissance de deux autres hollandais supers cools. Nous décidons de manger à Chinatown et empruntons un tuk tuk où nous réussirons à rentrer tel un tretris à 5 dedans. 

À notre grand étonnement, le quartier est plutôt calme​ et les stands de street food se font rares. Nous comprendrons après coup que les vendeurs ambulants ne sont pas autorisés le lundi. Tant pis ! Nous nous dirigeons alors vers la street des backpackeurs à la recherche d'un petit restaurant. 

Ici les prix sont deux à trois plus élevés​ que manger dans la rue.  Nous en profiterons pour boire une bière puis rentrer à l'auberge tard dans la soirée. 

Le lendemain, j'entreprends de me déplacer en bateau et non à pied ou en taxi. Bangkok est surnommée la petite Venise de part sa rivière et ses bateaux qui desservent les différents arrêts. 

Pour seulement 15 baths (0,4€), je me rends jusqu'au dernier arrêt afin d'admirer le panorama​. Le moderne se mélange parfaitement avec l'ancien. Ainsi, il n'est pas rare d'observer une tour à côté d'un temple. Bangkok est aussi un New York de part ses nombreux buildings. Une tour dont l'architecture me fait penser à des pixels m'interpelle. Il s'agit d'une dernière construction dont l'imagination des architectes prouve qu'il n'y a plus aucune limite. 

Je descends un peu plus tard au Chinatown market pour déambuler dans les allées. Je suis réellement transportée dans un autre univers, et à mon grand étonnement, peu de touristes à l'horizon. 

En fin de journée, je sympathise avec un français mordu de voyage qui possède aussi sa propre chaîne de vidéo sur youtube. On peut y retrouver des thèmes comme la préparation du sac en voyage, ou bien des montages de ses virées au Pérou ou au Mexique. 

Nous nous dirigeons dans un skybar nommé L'Above eleven qui offre une vue imprenable sur Bangkok. Certes ce n'est pas la plus haute tour mais ses prix sont les moins chers. Sachez que si vous désirez siroter un verre dans une autre tour, les prix peuvent débuter à 300 baths soit 8€. 

Une tenue correcte est exigée. J'enfile une combinaison et une paire de snickers, ouf je passe ! Par contre je me retrouve en décalage totale avec le reste de la clientèle qui a préféré sortir la robe à paillettes et les talons. 

La vue est impressionnante et d'en haut, Bangkok semble si petit. Je n'arrive pas à me lasser de ce panorama incroyable ! 

nb : si vous avez vu le film Hangover/ very bad trip 2 tourné à Bangkok, vous vous souviendrez sûrement de la scène de l'arrestation de Chô avec l'hélicoptère en haut d'une tour. Il s'agit du rooftop "Skybar" qui offre le plus beau et haut panorama sur la ville. En revanche le prix d'une boisson est l'équivalent d'une journée de budget me concernant. 

Le lendemain, je reprends mes habitudes de marcheuse et part de nouveau me perdre dans les ruelles. La chaleur est au rendez vous se qui me décourage à poursuivre ma route en milieu d'aprem. Au lieu de rentrer à l'auberge, je me pose dans un parc et en profite pour faire une sieste sur une musique thaï. 

Le soir même, je décide de sortir faire la fête avec les hollandais dans la street aux 100 bars qui ont sorti leur enceinte au volume max ! Un sceau de whisky par ci, un sceau de Gin par la, et nous voici chaud pour danser dans la rue en compagnie des autres backpackeurs. L'avantage lorsque la musique ne nous plaît pas est que nous pouvons marcher 2m plus loin et danser sur la suivante.  

En revanche, la fête s'arrête nette à 2h, nous contraignant à poursuivre la soirée dans des clubs. 

Vous l'aurez compris, Bangkok est une capitale en folie qui ne s'arrête jamais ! C'est un peu comme si vous rentriez dans une machine à laver et que vous en ressortiez complètement essoré. Une ville bruyante et polluée mais qui arrive à fasciner de part son mélange entre modernité et ancien. 

Une ville qui ne m'a pas convaincu les deux premiers jours mais qui m'a surprise à force de rester plus longtemps.