Ce haut lieu de pèlerinage bouddhiste, sacré et vénéré par les birmans raconte une histoire digne d'un conte de fée. Mais avant de vous la faire découvrir, je reviens à l'épisode du bus depuis Hpa-an.

Après la nuit qui ne fut pas de tout repos, je me suis résignée à prendre le bus pour avancer dans mon itinéraire. 4h de trajet et de secousse garantie sans pause toilette.
Afin de garder toute dignité, j'ai préféré ne pas boire ni manger et cela a plutôt bien fonctionné.

Nous débarquons dans la bourgade paumée de Kyaikto située à trente kilomètres du rocker d'or. Les hôtels sur place étant hors de prix, nous avons préféré nous excentrer.
Les habitants nous regarde d'un air étonné, à croire que nous sommes les seuls touristes à dormir dans ce bled. En fait, c'est le cas. 

L'hôtel n'est pas des plus confortables​ mais qu'importe, je dois me reposer. Le lendemain mon corps fini par collaborer avec les médicaments et retrouve sa forme.

Nous montons sur deux motos taxi pour la modique somme d'1$ afin de rejoindre le rocher. Pour y accéder, nous sommes obligés de nous arrêter à la gare routière située juste en dessous de la colline.


Des boeufs dans une charette

Il existe deux moyens de locomotion :
- une camionnette ouverte à l'arrière qui comporte quelques rangées de bancs : capacité max 40 personnes.
 - un taxi tout confort mais dont le prix est exorbitant.

Nous nous tournons vers la première option. Les pèlerins s'étonnent à leur tour de notre présence et certains s'amusent à nous prendre discrètement en photo ( fail). Nous sommes tous assis mais le chauffeur refuse de démarrer car son camion n'est pas assez rempli. Une vingtaine de personnes débarque et les enfants se retrouvent debout ou sur les genoux de leur mère. Nous sommes plus que full mais le chauffeur insiste pour faire monter d'autres pèlerins. J'ai l'impression de revivre un remake de l'Arche de Noé.

Le camion au moteur assourdissant entame la montée de 1100m d'altitude. La route à double sens est sinueuse et très dangereuse. Il fonce à toute allure même dans les virages. Je suis effrayée et pour contenir mon angoisse, je regarde les mômes amusés par le trajet. 




Nous arrivons à destination 40min plus tard. Je constate qu'un véritable village remplis de stands accueille les locaux. On y trouve des restaurants dont des boui boui, des objets religieux, des vêtements, des hôtels etc. Le site est plein de vie et les locaux côtoient les moines. Cependant, les occidentaux ne sont pas présents à l'appel. 

Nous enlevons nos chaussures après avoir payé un droit d'entrée et nous apercevons au loin le rocher d'or entouré de pèlerins.

J'observe les locaux venus se recueillir en famille. Certains ont apporté leur pique nique pour la journée, d'autres sont simplement de passage. Il faut savoir que des centaines de milliers de pèlerins font le déplacement chaque année et que les birmans rêvent de pouvoir toucher le rocher au moins une fois dans leur vie.
Les sons des cloches, les rires des enfants, le bruit de l'eau versé sur les statuettes bouddhas, et les prières m' hypnotisent. L


L'histoire du rocher d'or

La tradition, il y a 2 500 ans dit que le rocher aurait été placé là par 2 nats, c'est-à-dire 2 esprits et qu'il ne tiendrait que par un fil. Ce fil serait l'un des cheveux de Bouddha.

Ce dernier est entièrement recouvert d'or grâce au pèlerins qui viennent y déposer des feuilles d'or. 
Malheureusement, et comme le veut la croyance, les femmes ont l’interdiction d’approcher de prêt le rocher d’or et d'y coller des feuilles. Un panneau d'interdiction traduit en anglais permet de rappeler cette règle gênante. Les femmes achètent alors des offrandes pour ensuite se recueillir devant bouddha. 


Mes impressions

L'endroit est impressionnant par ce rocher qui soit disant tient en équilibre, et par la beauté et la spiritualité des scènes des fidèles que j'ai pu contempler. Cependant nous avons perdu 1 journée pour finalement visiter le lieu qu'en 1heure. Si vous n'êtes pas bouddhiste, à part observer les locaux et prendre des photos du rocher, il n'y a pas grand chose​ à faire. Surtout que la Birmanie regorge de paysage et de temples beaucoup plus spectaculaires.
Mais ça c'est mon avis ;)